L’AHRLAC, un drôle de moustique

(Billet initialement publié le 29/09/2010 sur davanac.net)

Il a été baptisé l’AHRLAC pour Advanced High-Performance Reconnaissance Light Aircraft. Tous ses avantages se retrouvent dans son nom: léger, compact et multitâche. Ce zinc a entièrement été conçu par deux firmes sud-africaines Paramount Group et Aerosudi. Il a été fabriqué pour incarner le potentiel technologique et présenter l’orientation stratégique de l’Afrique du Sud.

Cet avion qui ressemble davantage à un drôle de moustique qu’à un avion militaire conventionnel en cache bien des choses sous sa carlingue. L’un des atouts de l’AHRLAC est de pouvoir aterrir et décoller sur des distances assez courtes. Il peut atteindre une vitesse maximale de 660 kilomètres par heure et possède une autonomie de 7 à 10 heures de vol. Son rayon d’action est de 2100 kilomètres, sa masse de décollage de 3800 kilogrammes. Ce fameux “coucou” a été doté d’un radar SAR et d’un viseur Flin. Il a ausi six points d’attache sous les ailes pour accueuillir des canons de 20 millimètres, une nacelle lance-roquette et des missiles air-air/air-sol.

Les essais en vol débuteront pendant l’hiver 2012.

Il a été conçu pour remplacer à la fois un drône de surveillance, un avion de reconnaissance et également un hélicoptère d’attaque. Ses concepteurs sont partis du principe que rien ne peut dépasser les capacités humaines dans les missions de reconnaissance et d’attaque au sol. Tout porte à croire que les constructeurs de l’AHRLAC ont pour ambition de sucrer des parts de marchés aux drônes de combat / reconnaissance et autres UAV (Unmaned Aerial Vehicles). Il a complètement été adapté pour ce faire: aile haute, visière en bulle améliorant la visibilité et propulsion arrière.

L’AHRLAC a aussi pour ambition de concurrencer des hélicoptères de combat comme l’Apache. D’ailleurs, son prix de  $10 millions – dont $ 200 millions en R&D et certifications – représente la moitié de celui d’un hélicoptère de combat. Cet avion low-cost n’a par contre pas la prétention de concurrencer le F16 ou encore le F22.

Pratique pour des missions au-dessus de la brousse, la jungle, le désert et la mer, le ministère de la défense sur-africain s’est lancé dans une campagne de de lobbying d’armées et de polices africaines, sud-américaines et asiatiques. La rusticité de cet avion le rend opérationnel sur des pistes en tous genres.

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