FINIE LA GUERRE DE PAPY AVEC LE RADIOTÉLÉPHONE, PLACE AU BMS!

Là où il y avait les pigeons voyageurs pour envoyer les ordres du poste de commandement aux troupes, le télégraphe est arrivé et ensuite, le téléphone. Les transmissions militaires ont suivi les (r)évolutions technologiques au fil des conflits. A l’heure des communications en réseaux, l’informatique et l’électronique se sont invitées jusque sur l’uniforme des soldats.

Les forces armées occidentales présentes sur les théâtres d’opérations doivent de plus en plus apprendre à travailler les unes avec les autres. L’ISAF, la coalition de l’OTAN en Afghanistan, regroupe à elle seule une cinquantaine de nations dans la lutte contre les talibans. Le nombre de belligérants augmente dans les conflits modernes. Les chaînes de commandement se retrouvent complexifiées. Plutôt que de baser les communications sur le modèle émetteur-récepteur comme dans le passé, il faut désormais travailler en réseaux.

Quadrillage de l’Afghanistan par l’ISAF / Source: ISAF – NATO

Les armées de l’OTAN ont donc dû s’équiper d’un nouveau systèmes de communications: le BMS (Battelfield Management System). Il est basé sur un système de mise en réseau via des ondes numériques. Le BMS permet de localiser tous les véhicules en temps réel par GPS. Les ordres sont envoyés par ce réseau, ainsi que des images grâce à la grande bande passante dont il dispose. N’importe quel véhicule qui s’arrête, change immédiatement de couleur sur les écrans de contrôle du poste de commandement. Si un blindé s’immobilise, c’est soit qu’il est tombé en rade – et donc en danger – soit qu’il est sous des tirs ennemis. Les softwares BMS de chaque nation membre de  l’OTAN sont compatibles entre-eux. Le champ de bataille peut donc être géré à tous les niveaux.

A plus long terme, le BMS devrait être capable de communiquer instantanément les données techniques des véhicules. Il ne sera également pas étonnant de voir encore davantage de fantassins équipés de puces GPS. Ce système se développe progressivement et devient de plus en plus fiable.

La défense belge équipe ses unités au fur et à mesure depuis près de quatre ans. Les AIV (Armoured Infantry Vehicles) qui transportent les fantassins ont été dotés de la technologie BMS. Ces blindés possèdent un dispositif d’alerte qui averti l’équipage lorsque leur transport est ciblé par un laser et  ainsi qu’un dispositif de localisation de tireurs embusqués. Les informations captées par les senseurs sont directement échangées entre les différents véhicules du secteur. Les unités peuvent donc évoluer de façon coordonnée sur de larges zones géographiques.

Un AIV de l’armée belge / Source: Benoît Theunissen

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